Le seul social paralyse la marge de manœuvre du canton
Les Vert’libéraux, le PLR et l’UDC désapprouvent l’orientation politique et financière du budget 2017. Ce budget démontre, cette année encore, l’incapacité de la majorité de gauche du Conseil d’Etat de freiner l’inflation des dépenses par rapport aux recettes. Faut-il y voir un symbole : c’est surtout dans le département du Chef du gouvernement que ces dépenses sont chroniques, accaparant les marges de l’Etat et paralysant l’ensemble des autres départements dans leurs possibles investissements ? Pour 2017, les charges du social augmentent encore de 5,5% (CHF +113 mios) par rapport à 2016 sans que l’augmentation de la population le justifie et en dépassant constamment la courbe du PIB. Le cas du CHUV déficitaire est également symptomatique. Dans un contexte économique instable et avec un clair tassement des rentrées fiscales, ce budget, tout juste à l’équilibre, ne semble pas préoccuper les partis à gauche de l’hémicycle. Alourdir la barque, faire passer le budget dans le rouge et aggraver la situation économique du canton leur apparaît anodin. Rappelons que de nombreux cantons, dont certains à majorité de gauche, opèrent des coupes drastiques. Pour les partis du centre-droite un budget déficitaire est tout simplement inenvisageable ! Nous nous opposerons donc à toute aggravation du budget, pour éviter d’actionner la machine du frein à l’endettement. Face au manque de volonté de la majorité du Conseil d’Etat d’imposer des priorités ou de freiner l’appétit du seul DSAS, toutes les propositions d’amendements du budget doivent être rejetées sous peine de puiser dans les réserves, d’augmenter la dette et d’appeler les contribuables à la rescousse.