7 au 21 novembre 2017

Quelques éléments des séances du 7 au 21 novembre 2017

Initiative sur les soins dentaires :  le débat se poursuit 

L’initiative populaire « pour le remboursement des soins dentaires » a occupé une grande place dans les débats des dernières séances du Grand Conseil. C’est sur le contre-projet du Conseil d’État que le parlement devait se prononcer. Le Groupe PLR a lutté pied à pied afin de conserver le travail fait en commission. En effet, face aux assauts de la gauche de l’hémicycle, qui voulait à tout prix revenir un projet initial du Conseil d’État, le PLR a tenu bon. A l’issue du 2ème débat, le travail de la commission est, dans son ensemble, sauvegardé. Un troisième et dernier débat cèlera le sort de ce contre-projet. Rappelons que les personnes bénéficiant de l’aide sociale voient déjà leurs frais dentaires couverts et que la majorité des communes pratiquent déjà la prophylaxie dentaire auprès des jeunes.

L’œnotourisme dans le canton de Vaud, quel avenir ?

Le Député Patrick Simonin a déposé une interpellation traitant de la place de l’œnotourisme dans le canton. En avril 2014, le Grand Conseil acceptait un crédit non renouvelable pour soutenir un concept de promotion oenotouristique. Dès lors, une multitude de projets ont vu le jour et différents acteurs du domaine ont mené à bien plusieurs démarches. Depuis 2014 une certification « Vaud œnotourisme » assortie d‘une formation a vu le jour, un réseau d’établissements labellisés a été créé, des balades touristiques ont été mises en place, des rencontres et un prix ont été organisés. La mise en œuvre de ce crédit se terminera l’année prochaine (2018). Il serait regrettable pour le tourisme vaudois et la viticulture de notre canton que toutes les mesures misent en place disparaissent à cette occasion. Il est d’ores et déjà temps d’analyser les actions qui ont été entreprises afin de pouvoir pérenniser celles qui ont rencontré le plus de succès.  

Le Député a donc posé les questions suivantes au Conseil d’État :

1. Quel est exactement l’état des actions mises en œuvre par le concept de promotion oenotouristique ?

2. Quels sont les constats, les forces et les faiblesses de ce projet transversal à l’échelle du canton ?

3. Au terme du mandat de mise en œuvre, par quels moyens et comment seront pérennisées les actions oenotouristiques existantes ?

4. Au terme du mandat de mise en œuvre, quelle gouvernance est prévue pour l’œnotourisme vaudois, réunissant l’ensemble des acteurs de promotion de notre canton ?

Les réponses à ces questions permettront de voir plus clair quant à l’avenir de la promotion oenotouristique vaudoise.

Orientation des jeunes après l’école : une analyse bienvenue

Suite à la publication du numéro hors-série « Numerus » de juin 2016 portant sur l’orientation des jeunes au terme de leur scolarité obligatoire, le député Gérard Mojon déposait en septembre de la même année un postulat intitulé « Orientation des jeunes après l’école : une analyse approfondie s’impose ». Comme le Député le rappelle dans son intervention, « la filière de l’apprentissage, que beaucoup s’accordent à considérer comme l’une des principales forces de notre système de formation, constitue un avantage compétitif certain». Or, si la Suisse est citée en exemple dans le monde entier pour la qualité et la réussite de son système de formation duale, la voie de la formation professionnelle, au terme de la scolarité obligatoire, semble perdre de son attrait. Une analyse de la situation et des actions à entreprendre s’impose.

Suite aux travaux de la commission, le Grand-Conseil s’est emparé de ce point lors de la session du 7 novembre dernier. À cette occasion, il a accepté le postulat à l’unanimité et l’a renvoyé au Conseil d’État afin qu’il produise un rapport à ce sujet. Gageons que cette analyse de la situation permettra de s’assurer de la compétitivité de la filière de l’apprentissage.

Transports scolaires, une motion et une interpellation.

Ce n’est pas moins de deux interventions concernant le transport scolaire que les députés PLR ont déposées.

Le député Jean-Marc Genton demandait dans une interpellation, intitulée « Transports scolaire : les Communes doivent toujours passer à la caisse », que les critères qui déclenchent l’obligation pour les communes de mettre en œuvre des transports scolaires soient mieux définis. La loi sur l’enseignement obligatoire stipule que lorsque la distance entre le lieu d’habitation et l’établissement scolaire, la nature du chemin et les dangers qui y sont liés, l’âge et la constitution de l’élève ainsi que l’absence de transports public adaptés aux horaires scolaires le justifient, les communes doivent organiser des transports scolaires. Or, de plus en plus de parents réclament des solutions individuelles de transport porte à porte. Les coûts engendrés pour les communes ne sont pas supportables. Il est temps pour le Conseil d’État de clarifier les critères obligeant les communes à mettre œuvre des transports scolaires.

Le député Jean-Remy Chevalley déposait quant à lui une motion demandant une adaptation de la réglementation régissant les transports scolaires. Il le souligne dans son intervention : les transports scolaires sont sur la sellette. Que ce soit au niveau des horaires, de la fiabilité du transporteur ou des tracés suivis, il y a une foule de réclamations de la part des parents des enfants transportés. Par ailleurs, les trajets entre le domicile et l’arrêt de bus sont, selon certains, insuffisamment sécurisés. On a même vu une collectivité publique obligée d’organiser le transport quotidien en taxi d’un élève pour un montant hebdomadaire exorbitant. Le député propose donc de modifier le règlement sur les transports scolaires afin de mieux définir les responsabilités de chacun sur le chemin de l’école. Le but : les parents seront responsables de l’enfant jusqu’à l’arrêt de bus, les communes durant le trajet et les écoles dès l’arrivée de l’enfant à l’établissement scolaire.

Ces interventions permettront de clarifier la situation et soulageront les communes.

Le TOP Le chef du Groupe PLR au Grand Conseil, Marc-Olivier Buffat, qui, lors du 2ème débat sur le contre-projet du Conseil d’État à l’initiative « Pour le remboursement des soins dentaires », a mouché le conseiller d’État Pierre-Yves Maillard. En effet, Monsieur Maillard a l’habitude de prendre le bras lorsqu’on a la faiblesse de lui laisser notre petit doigt. C’est à cette occasion que notre chef de Groupe lui a rétorqué « si on vous confie une olive, vous allez nous la transformer en salade niçoise ». Bien que la cuisine méditerranéenne soit réputée pour ses effet bénéfiques sur la santé, nous préférons nous abstenir de goûter à la salade que nous prépare Monsieur le conseiller d’État.

 Le FLOP Lors du même débat, le député d’Ensemble à Gauche, Jean-Michel Dolivo a accusé la droite de faire la bouillie du contre-projet du Conseil d’État à l’initiative qu’il a lancé « pour le remboursement des soins dentaires ». De là à dire que si sa cuisine politique était un peu moins indigeste nous ne serions pas obligé d’en faire de la bouillie, il y a qu’un pas…