Les finances et l’eau ne sont pas des ressources inépuisables !

A l’image de l’eau, les finances d’une commune constituent une ressource précieuse et durable qui passe par une quête constante de l’équilibre financier, ce qui a été le cas dans nos deux communes en 2020. Une certaine sagesse s’impose aujourd’hui pour disposer d’une plus grande autonomie demain. Une commune a l’obligation d’investir, ne serait-ce que pour préserver son patrimoine sur le long terme, garantir les prestations correspondantes et préserver la qualité de vie de ses habitants. Dans la recherche de cet équilibre, il convient également de maintenir une pression fiscale raisonnable et juste, pour les particuliers et les entreprises.

Maintien du taux d’imposition actuel à 68.5

En matière de fiscalité, le taux d’imposition de la nouvelle commune, fixé par la convention de fusion, demeura inchangé par rapport aux taux actuels dans les deux communes, soit 68.5. Il entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Selon les calculs effectués par la société BDO, les deux communes disposeront ensemble d’une plus grande capacité d’investissement. Elles seront donc en mesure d’offrir plus de prestations, ou d’offrir les mêmes prestations à un coût inférieur. Autrement dit, le risque d’une augmentation future d’impôts sera plus faible grâce à la fusion.

La péréquation cantonale actuelle, plus favorable aux grandes communes, devrait permettre d’économiser au moins 1,7 million de francs par année. Certes, le système péréquatif n’est pas gravé dans le marbre et il est susceptible de changer. Cela dit, dans le contexte vaudois favorable aux fusions, le risque d’une disparition de ce critère « couche population » est relativement faible, ceci d’autant plus que la commune fusionnée rentrera dans le cercle des dix plus grandes du canton.

 

Ce qui compte, c’est la capacité d’une commune à rembourser sa dette

La plupart du temps, les communes ne disposent pas des liquidités suffisantes pour fi­nancer des investissements nécessaires et doivent donc recourir à l’emprunt et s’endetter. L’endettement n’est pas en soi bien ou mal. L’endettement n’est qu’un instrument ­financier. Lorsque l’on évalue la situation financière d’une commune, ce qui est essentiel c’est d’évaluer le risque lié à l’endettement, soit la capacité de la commune à rembourser sa dette et à payer les intérêts de celle-ci. Dans ce contexte, même si le poids de la dette nette de St-Légier-La-Chiésaz paraît plus important que celui de Blonay, St-Légier-La-Chiésaz est en mesure de la rembourser plus rapidement.

D’un point de vue fi­nancier, cette fusion permet de mutualiser les atouts de chacune des communes, en particulier une dette plus faible à Blonay et un cash-flow plus élevé à St-Légier-La-Chiésaz, et de diminuer considérablement les risques fi­nanciers individuels de chacune des communes.

 

Ça coule de source 

Nos communes disposent également de richesses naturelles, en particulier l’eau, qui constitue avec le bois l’autre matière première dont nous avons la chance de disposer et qu’il nous appartient de préserver. Captée dans la profondeur des montagnes, sur le versant non habité des Pléiades, cette eau de source participe à la qualité de vie de nos citoyennes et citoyens ! Avec la fusion, la commune de St-Légier-La Chiésaz offre l’opportunité de rééquilibrer la taxe de l’eau pour un approvisionnement et des réserves financières permettant d’avancer sur la mise en exploitation de nouvelles ressources.

On le voit, les ressources naturelles, comme celles de nos contribuables, ne sont pas inépuisables. Il est important de maintenir un juste équilibre… et cela fait partie des engagements qui nous lient.