Budget 2015 : une augmentation des charges à surveiller de près

Le budget est bien tenu, mais il cache des lendemains qui déchantent

Les années se suivent et se ressemblent. La patte de la majorité de gauche du gouvernement se fait tristement ressentir année après année, que cela soit dans l’augmentation des dépenses ou la croissance des ETP (+275). Dans cette situation, l’excellent travail du Grand argentier Pascal Broulis doit être souligné. Toutefois, ses efforts sont l’arbre qui cache la forêt. Les signaux virent inexorablement au rouge et alarment le PLR. La croissance des charges courantes enfle de 2.8 % soit, une nouvelle fois, plus que la croissance du PIB. La situation économique en Europe, comme dans les cantons qui nous entourent, reste préoccupante. Le canton de Vaud fait encore figure d’exception. Il ne sera pas, à terme, épargné par un tassement économique, sans compter de nombreux objets de votations qui laissent planer une dangereuse incertitude. La gauche, elle, n’en a cure. Elle sera la première à s’offusquer lorsque des coupes douloureuses seront nécessaires pour équilibrer la situation budgétaire.

Pour la neuvième année consécutive, le canton présente un budget équilibré qui doit essentiellement au travail et à la prudence sur le long terme du Conseiller d’Etat Pascal Broulis. Ce budget permet aujourd’hui d’assurer la recapitalisation de la CPEV, tout en dégageant un excédent de revenus (26 mios). Et demain ? Il convient de prendre ces chiffres avec prudence. La croissance des charges par rapport à 2014 (+2,8%), comme l’augmentation des ETP ne sont pas freinées, bien au contraire. L’exception vaudoise, avec une croissance supérieure à la moyenne suisse, n’est pas immuable. Une nouvelle fois, les départements aux mains de la gauche enregistrent une augmentation des dépenses déraisonnables. Sur 100 francs dépensés par l’Etat, 68.63 francs le sont pour les seuls domaines de la santé, de la prévoyance sociale et de la formation. Ce chiffre est à apprécier à l’aune des 10.08 francs consentis pour la sécurité publique et le trafic, d’autres préoccupations importantes de la population.

Dans le canton de Vaud, si la montée en puissance des investissements est à saluer, la nécessité de fixer des priorités se fait plus que jamais ressentir. Si le canton avait accumulé un certain retard dans ses investissements, il prend aujourd’hui le risque de devoir supporter des coûts pérennes à l’avenir. Au vu du nombre et de l’importance des objets votés par le Grand Conseil, le respect des enveloppes accordées devient extrêmement important et nécessitera un suivi adéquat. Le maintien du triple A ainsi que notre degré d’autofinancement (49%) atténuent, pour l’heure, cette augmentation. Car le canton enregistre un tassement de la croissance de l’impôt sur les revenus. La prudence est donc de mise. L’importance et la croissance de l’impôt sur les bénéfices doivent, elles, nous convaincre de la nécessité de la Réforme de l’imposition des entreprises III. Le canton doit maintenir son attractivité s’il compte conserver ces rentrées. Le PLR en appelle à l’ensemble des partis à soutenir cette réforme essentielle pour le canton. Il convient également de ne pas oublier que des initiatives, lancées par la gauche (impôt sur les successions, suppression de l’impôt à la dépense et exonération des allocations…) laissent planer des pertes fiscales importantes. La gauche mène une double politique et doit cesser de mordre la main qui la nourrit.

Le canton peut, pour l’heure, se targuer d’une situation financière enviable et nous en félicitons le Conseiller d’Etat des finances. Une situation qui permet aujourd’hui au gouvernement à majorité de gauche d’ouvrir les cordons de la bourse sans trop d’états d’âme. Il s’agira de s’en rappeler lorsque la situation se détériorera.


Contacts

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