Budget 2014 trop gras

Un régime drastique s’impose dans certains Départements

Si le budget du canton pour l’année 2014 présente un excédent de revenus, pour la première année depuis 8 ans, la dette augmente. Certes les comptes sont encore équilibrés, mais le budget est trop gras. Alors que nos cantons voisins font des coupes budgétaires, le budget vaudois déborde dans certains départements, DSAS et DFJC en tête. Dans ce cadre, et estimant que la marge de manœuvre sur le budget est ténue, le PLR a déposé un seul amendement relatif à l’augmentation des postes au SPEV. Cependant, il reviendra, en début 2014, avec une salve d’interventions pour agir sur différentes lois et imposer, après les fêtes, un régime drastique et salutaire au DSAS notamment.

Après un budget consensuel l’année dernière, le budget 2014 est empreint de la majorité de gauche. Alors que le Conseil d’Etat évoque un budget qui « renforce les prestations », la gauche se réjouit « de rattraper de nombreux retards » dans de nombreuses prestations. Le PLR estime, quant à lui, que ce budget est gras comme un porc de boucherie de campagne qui déborde de partout : hausse des prestations, augmentation de la dette, croissance des dépenses dans le social et la culture.

Le canton de Vaud reste un oasis économique, mais jusqu’à quand ? A ce rythme, il faut s’attendre à une explosion des charges pour la fin de la législature. Plus inquiétant encore, la marge d’autofinancement est de 49%, le reste étant assumé par l’emprunt. En outre, les Libé- raux-Radicaux s’inquiètent de l’augmentation chronique des ETP du personnel de l’Etat de Vaud. Si l’augmentation de la démographie est une des causes de cette hausse, il est aberrant que les ETP dépassent la croissance du PIB. Alors que ce dernier augmente de 2%, les postes augmentent, quant à eux, de 2,2%. Ainsi, le PLR souhaite que 0. 2%, correspondant à 29 ETP, soit retiré du SPEV.

Par ailleurs, le PLR estime que le Grand Conseil ne peut plus être une simple chambre d’enregistrement des augmentations de barème des prestations diligentées par le Conseil d’Etat. Pour réduire les dépenses du DSAS, le travail doit se faire en amont, sur les lois. C’est pourquoi, en vue de redonner des compétences au Grand Conseil et imposer un régime drastique au DSAS –dont le budget dépasse pour la première fois 3 milliards– le PLR déposera une salve de projets en janvier 2014 pour:

  • modifier la composition du Conseil de politique sociale et donner plus de poids aux communes
  • attribuer la compétence de voter les barèmes subsides LAmal annuels au Grand Conseil afin d’enrayer l’augmentation chroniques des taux
  • obtenir des informations précises sur le cercle des bénéficiaires et les montants des assurances sociales
  • demander un rapport complet sur l’efficacité des PCfamilles dont l’objectif de faire sortir du RI les bénéficiaires du revenu d’insertion n’est pas atteint.

Par ailleurs, le PLR déposera un postulat visant à connaitre les résultats de la cyberadministration dont l’optimisation des processus ne débouche pas, contrairement à toute attente, sur une diminution des postes.

Si le PLR tire aujourd’hui la sonnette d’alarme, malgré un budget bénéficiaire, c’est que le Canton a atteint la limite de ce qu’il peut dépenser.


Contacts

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Jean-Marie Surer, Président du Groupe PLR, +41 79 623 52 41
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