Budget 2017 : le canton préfère miser sur le social que sur la formation et les générations futures

Les prévisions pessimistes du PLR se confirment malheureusement

Depuis le début de la législature, le PLR craint que les dépenses du social ne dépassent celles de la formation. Ce sera désormais chose faite avec le budget du cru 2017. Le Conseil d’Etat montre clairement qu’il préfère miser sur l’assistanat plutôt que sur la formation. L’idéologie de la majorité de gauche du gouvernement se fait tristement ressentir années après années, que cela soit dans l’augmentation des dépenses ou la croissance des ETP (+386). Les prévisions pessimistes du PLR, alarmistes diront certains, se confirment donc. Hausse de la dette en 2014, croissance des charges plus grande que le PIB en 2015 et rentrées d’argent inférieures aux dé- penses en 2016… chaque année amène son lot de mauvaises nouvelles. Le PLR était donc loin de jouer les Cassandre. Confronté aux élans dépensiers de la gauche et à une situation économique difficile, le grand argentier, Pascal Broulis, a tout de même su affronter les vents contraires pour présenter un 11ème budget équilibré consécutif. Le canton ne semble toutefois plus avoir beaucoup de marge de manœuvre si la logique dépensière de la gauche continue ainsi. Cet équilibre est même qualifié de « précaire » par le canton.

Sur 100 francs dépensés par l’Etat, CHF 28.75 seront dévolus au social, dépassant la somme allouée à la formation (CHF 28.70). Ce dépassement revêt tout un symbole. Annoncée par le PLR, cette hausse chronique n’a pas freiné la gauche pour autant. En 2003, la part du social n’était encore que de CHF 20.20 contre 29.02 pour l’enseignement. Ce faisant, la majorité de gauche montre son vrai visage et sa politique qui consiste à miser plus sur l’assistanat que sur les générations futures de ce canton. Ces chiffres sont à apprécier à l’aune de ce que le canton consent à dépenser pour le trafic, toujours sur 100 francs : CHF 3.66. La sécurité, elle, n’a que CHF 7.75 et la protection de l’environnement et l’aménagement du territoire seulement… CHF 1.02.

Bien que la croissance des charges soit maîtrisée à l’échelle du canton (+1.9%), ce miracle n’est dû qu’à la rigueur des départements tenus par des ministres de centre-droite. Rien que le domaine du social affiche une croissance de 5.5% par rapport au précédent exercice (+5.8 en 2016 ; +4.8 en 2015 ; +4.3 en 2014 ; +5.8 en 2013). Dans le secteur de la santé, cette augmentation se chiffre à +2% (+2.1 en 2016 ; +4.8 en 2015 ; +9.8 en 2014 et +4.8 en 2013) et dans celui de la formation à +2.7% (2.3 en 2016 ; +2.3 en 2015 ; +3.2 en 2014 ; +3 en 2013). Du côté des ETP, pas de diminution en vue. Au contraire, il est prévu de créer 386 postes (+2.3% par rapport à 2015). L’ensemble de ces chiffres sont clairement au-dessus de la moyenne cantonale, ce qui démontre que tout le monde n’a pas la même appréciation des devoirs envers les impôts des citoyens.

Alors que le canton est péniblement parvenu à baisser drastiquement sa dette et à dégager une marge de manœuvre d’investissements – situation quasi unique en Suisse –, une législature de la gauche aura suffi à faire fondre ce capital santé. La dérive à laquelle se livre la majorité n’est qu’une vision à court terme du budget. Cet argent, dépensé à tout-va, sort de la poche des contribuables vaudois. Ceux-là mêmes qui devront subir les revers des coupes budgétaires à venir qui deviendront simplement inévitables si l’on continue à foncer droit dans le mur. La situation est d’autant plus préoccupante que le canton enregistre une faible progression des recettes fiscales, avec notamment une stagnation confirmée de l’impôt sur le revenu. Ces prochains mois, le canton sera de surcroît confronté à des incertitudes de taille : réforme de la prévoyance vieillesse 2020, programme de stabilisation 2017-2019, mise en œuvre de l’initiative contre l’immigration de masse ou l’initiative cantonale « pour le remboursement des soins dentaires ».

Si le canton de Vaud pouvait se targuer de finances saines, grâce au travail du conseiller d’Etat Pascal Broulis, la politique des dépenses à tout prix de la majorité de gauche menace de léguer au canton une situation précaire pour les générations futures.


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