Après quatre années de législature, on constate une nouvelle fois que la politique de la majorité de gauche au gouvernement conduit le canton dans le mur à grandes enjambées. Depuis 2012, les charges croissent et ne se stabilisent pas. Elles dépassent depuis 2014 la croissance économique. En 2015, le canton augmentait, pour la première fois depuis une décennie, sa dette. Pas étonnant dès lors qu’aujourd’hui, les dépenses soient plus importantes que les rentrées. Le PLR n’a de cesse de dénoncer, année après année, la dérive à laquelle se livre la gauche et sa vision à court terme du budget. Sur 100 francs dépensés par l’Etat, les départements de la santé et de l’action sociale (DSAS) et celui de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) dépenseront 71.11 CHF – selon le projet de budget 2016. Les dépenses dans les domaines de la prévoyance sociale et de la santé dépassent largement celles effectuées dans le secteur de la formation : nous prenons aujourd’hui de grands risques à soutenir davantage les deux premiers secteurs au détriment du second.
L’augmentation des charges n’est pas un mythe : rien que dans le DSAS, le secteur du social augmente de +5,8% par rapport à l’année passée (+4,8% en 2015 ; +4,3% en 2014 ; +5,8% en 2013). Dans celui de la santé, cette augmentation se chiffre à +2,1% (+4,8 en 2015 ; +9,8% en 2014 et +4,8 en 2013). Du côté des ETP, pas de diminution en vue. Au contraire, il est prévu de créer 163 postes dans l’enseignement et l’administration notamment (+1% par rapport à 2015). Le PLR s’en étonne. Année après année, le nombre d’ETP supplémentaires demandés par le département de la formation s’accumule (+236 en 2013 ; +354 en 2014 et +275 en 2015). Les subventions à l’EVAM augmenteront quant à elles de 9 millions de CHF pour répondre aux besoins engendrés par l’arrivée des demandeurs d’asile. Le PLR est conscient de la nécessité d’adapter le budget de l’Etat à cet impératif humanitaire, mais veillera à ce que ce budget, conséquent, soit utilisé le plus judicieusement possible et que l’on adapte les standards. Par rapport à la dette, nous parlons aussi…d’augmentation. Après une première phase ascendante en 2014, la dette augmentera encore en 2016 pour se chiffrer à 1,26 milliard (contre 475 millions en 2013). La dette d’aujourd’hui étant les impôts de demain, le PLR reste préoccupé par cette montée en flèche.
Le PLR salue l’investissement consenti dans l’économie vaudoise, à hauteur de 887 millions. En pé- riode de crise, ce soutien est indispensable, mais devra se faire en fonction de priorités clairement définies et selon les besoins urgents des entreprises.
Plus de dépenses et moins d’entrées : ce budget est dommageable pour l’équilibre financier du canton et risque de couper tous investissements utiles dans les années à venir. La situation est d’autant plus préoccupante que la conjoncture actuelle n’est pas favorable dans les pays voisins et en Europe, ce qui impact directement la prospérité suisse et vaudoise. Les incertitudes liées l’application de l’initiative du 9 février, à la réforme de la prévoyance vieillesse 2020 ou encore au programme de stabilisation 2017-2019 des finances de la Confédération – et du report de charges que cela entraînera sur les cantons – sont autant de signaux qui nous demandent d’être prudent aujourd’hui. Or, la gauche fait preuve d’aucune retenue dans les dépenses, elle propose même des initiatives coûteuses (comme celle pour le remboursement des soins dentaires et pour le revenu de base inconditionnel).
Le PLR va désormais se pencher, dans les détails, sur cette proposition de budget et veillera à ce que les mesures nécessaires soient prises pour que notre canton ne se retrouve pas au pied du mur, les poings liés par la gauche et les yeux bandés. Le regard du PLR se tourne vers le futur et il compte œuvrer pour un canton financièrement pérenne, dont la facture du social tendrait à diminuer, tout en assurant un soutien équitable aux personnes et aux familles dans le besoin.
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