Prévenir vaut mieux que guérir : la LSB future bombe à retardement ?

Le PLR méfiant vis-à-vis de la nouvelle loi sur la santé bucco-dentaire pour la classe moyenne et les consommateurs

Le Conseil d’Etat oppose un contre-projet à l’initiative « pour une assurance obligatoire des soins dentaires », ce qui signifie qu’il rejette l’idée même d’une assurance obligatoire des soins, ce qui est positif pour le PLR. Toutefois, le PLR questionne la raison d’être d’un contreprojet et reste méfiant vis-à-vis de la nouvelle loi sur la santé bucco-dentaire (LSB). Il analysera ce projet de loi en détail. Conscient que « prévenir vaut mieux que guérir », il soutient l’idée d’un renforcement de la prévention mais fera tout pour éviter une bombe à retardement qui plomberait le budget de la classe moyenne.

Le PLR souligne la nécessité d’une prévention active auprès des enfants et des jeunes et ne réfute pas le fait que la facture du dentiste peut peser sur le budget familial. Toutefois, attaché à ses valeurs, le PLR ne souhaite pas créer une nouvelle loi qui viserait à déresponsabiliser le citoyen et à faire passer à la caisse les salariés, les indépendants et tous les consommateurs responsables. Idéalement, le citoyen doit se prendre en charge, les parents éduquer leurs enfants et l’Etat n’intervenir que dans la prévention (qui peut se faire dans les écoles) et auprès des personnes réellement dans le besoin. Le PLR souligne l’existence d’assurances complémentaires et les aides déjà fournies via l’aide sociale aux personnes dans le besoin. En outre, il constate que les enfants bénéficient déjà, au sein des écoles, d’un contrôle dentaire. Notre système de santé n’est donc pas exempt de possibilités en la matière.

La nouvelle loi proposée, la LSB, risque d’alourdir encore plus la facture de la santé, qui pèse déjà dans le portemonnaie des Vaudoises et Vaudois. Alors que le domaine du social capte la plus grande partie du budget de l’Etat, le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) semble être à court de budget pour ses autres projets - la LSB entraînera un coût annuel (projeté !) de 38 millions. C’est pourquoi il entend ponctionner les salariés, les indépendants et les consommateurs (responsables y compris), en introduisant notamment une taxe sur les boissons sucrées (n’oublions pas que toute taxe est un impôt déguisé !). Le PLR se demande si cette taxe est applicable. Les commerçants appliquent aujourd’hui à leurs produits le même prix partout en Suisse. Comment le Conseil d’Etat entend-il mettre en œuvre cette taxe sans violer la liberté de commerce et créer une bureaucratie monstre ? Le report sur la classe moyenne et les indépendants, ainsi que l’augmentation de la différence de prix des boissons sucrées vendues en Suisse, par rapport à l’étranger, ne font qu’accroitre un problème déjà avéré. A quand une hausse des tarifs pour le chocolat chaud ?

Le PLR analysera avec grand soin ce projet de loi et ne manquera pas de consulter les communes et les principaux intéressés avant une prise de position définitive et le débat en plénum.


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