Le budget 2018 de l’État de Vaud annonce, sans surprise, une croissance des charges de 2.48% (+CHF 231 millions) et une augmentation des ETP de 229.8. Le capital-santé de l’État se réduit comme peau de chagrin d’un budget à l’autre, ce qui désole le PLR Vaud. À force de tirer sur l’élastique, celui-ci va finir soit par éclater, soit par revenir directement au visage des contribuables. Avec ce budget, l’État de Vaud mènera un train de vie « significativement supérieur » aux revenus d’impôts escomptés et supérieur aux PIB suisse et vaudois attendus. C’est de plus en plus difficilement que le ministre des finances Pascal Broulis arrive à nouer les cordons de la bourse. De « gourmand », le secteur du social est passé à « vorace ». Le domaine du social représente à lui seul (!) 58% de l’augmentation totale. Encore et toujours, l’État préfère dépenser dans le social que dans la formation.
Alors que le PLR Vaud observait il y a peu que le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) passait de « maous » à « mammouth » au niveau de l’étendue de ses prérogatives, le projet de budget 2018 confirme un DSAS « mammouth » qui dévore une bonne partie des financements. Le domaine du social affiche ainsi une croissance de +5.9% par rapport au précédent exercice. C’était +.5.5% en 2017, +5.8% en 2016, +4.8% en 2015, +4.3% en 2014, +5.8% en 2013.
Alors qu’une nouvelle augmentation des primes d’assurance-maladie est annoncée pour demain (le PLR Vaud aura l’occasion d’y revenir), c’est sans surprise qu’on retrouve également des augmentations dans le secteur de la santé : +1.9% par rapport à 2017. En 2017, c’était 2% d’augmentation prévue, +2.1% en 2016, +4.8% en 2015, +9.8% en 2014 et +4.8% en 2013.
Dans le domaine de la formation, il est prévu un budget supplémentaire de 63 millions de francs (moins que pour le social, qui bénéficie d’une augmentation de 134 millions de francs). C’est 2.2% de plus que l’année précédente (+2.7% en 2017, +2.3% en 2016, +2.3% en 2015, +3.2% en 2014, +3% en 2013).
Côté ETP, le refrain est le même que l’année passée : « augmentation et augmentation ». Le budget 2018 prévoit une hausse de 230 ETP (contre +386 postes en 2016).
La majorité de gauche au gouvernement a répété inlassablement durant la dernière campagne des cantonales qu’elle souhaitait le statu quo et la « stabilité »… La stabilité dans la dépense aussi, visiblement. Pour le PLR Vaud, « stabilité » prend un autre sens et s’accompagne du terme « responsabilité ». Les caisses de l’État se remplissent grâce aux impôts des Vaudois et ceux-ci ne doivent pas être pris pour des « vaches à lait » afin d’assouvir les velléités dépensières de la gauche. Le risque, confirmé avec ce budget, est d’augmenter les impôts et la dette (que le canton avait pourtant réussi, grâce à un gouvernement à majorité de droite, à réduire drastiquement). Si la gauche veut ouvrir les vannes, le PLR Vaud souhaite ramener l’État à ses missions de base pour limiter ses dépenses et lui permettre une marge de manœuvre adéquate. Celle-ci est nécessaire pour tenir le choc face aux divers imprévus conjoncturels. Le Projet fiscal 17, les répercussions des coûts liés à l’asile, l’initiative sur les soins dentaires (qui coûtera CHF 20 millions à l’État et dont le contre-projet ne sera pas indolore non plus) et l’application de l’initiative contre l’immigration de masse pourront jouer des tours à notre canton.
Le budget 2018 présenté aujourd’hui par l’État de Vaud est dit « transitoire », en attendant le Programme de législature. L’État nous promet un programme « réaliste » qui devra « intégrer une marge de manœuvre financière restreinte ». Le PLR Vaud reste sceptique et se réjouit de voir le programme « allégé » du DSAS, un département qui vient de s’étoffer dans la nouvelle configuration 2017-2022. Le PLR Vaud est conscient que la démographie et le vieillissement de la population jouent un rôle dans la croissance des dépenses, mais ils n’expliquent pas tout. Par exemple, la démographique vaudoise ne légitime nullement l’extraordinaire budget dévolu au social (cf. communiqué de presse du PLR Vaud du 15 août 2017 « Rentrée politique 2017 du PLR Vaud »).
Reprenant une phrase de son communiqué 2016, qui est toujours d’actualité, le PLR Vaud réitère que « [s]i le canton de Vaud pouvait se targuer de finances saines, grâce au travail du conseiller d’État Pascal Broulis, la politique des dépenses à tout prix de la majorité de gauche menace de léguer au canton une situation précaire pour les générations futures. » Le PLR Vaud et notamment ses députés aux finances analyseront en détail ce projet de budget.
Titres des communiqués du PLR lors des budgets précédents :
Budget 2014 : des signaux alarmants
Hausse des charges, hausse de la dette : l’orientation de la majorité du Conseil d’Etat conforte le PLR dans ses inquiétudes
Budget 2015 : une augmentation des charges à surveiller de près
Le budget est bien tenu, mais il cache des lendemains qui déchantent
Budget 2016 : le canton dépense plus qu’il n’encaisse
Dixième budget équilibré consécutif
Budget 2017 : le canton préfère miser sur le social que sur la formation et les générations futures
Les prévisions pessimistes du PLR se confirment malheureusement
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